Exemple : quel est le montant imposable d’une pension de retraite ?
Les interruptions de travail pour maladie font partie de la vie professionnelle. Toutefois, elles peuvent influencer le calcul de la retraite : trimestres validés, pension de base ou complémentaire…
Voici ce qu’il faut savoir.
Validation de trimestres pendant un arrêt maladie
Lors d’un arrêt maladie, les cotisations pour la retraite cessent temporairement. Toutefois, grâce aux indemnités journalières versées par la Sécurité sociale, des trimestres dits assimilés sont accordés. Un trimestre est validé tous les 60 jours d’arrêt indemnisé, avec un maximum de 4 trimestres par an. Ces trimestres comptent dans la durée d’assurance mais peuvent compliquer un départ anticipé pour carrière longue.
Effet sur le calcul du revenu annuel moyen (RAM)
Le montant de la pension de base dépend de la moyenne des 25 meilleures années de salaire. Bien que les trimestres soient validés, les indemnités journalières ne sont pas prises en compte dans le calcul du revenu annuel. Un arrêt maladie pendant les années les plus lucratives peut donc réduire le montant de la pension future.
Quel impact sur la retraite complémentaire ?
Certains régimes complémentaires (comme l’AGIRC-ARRCO) attribuent des points retraite même en l’absence de cotisations :
- En cas d’arrêt maladie de 60 jours ou plus,
- Si des indemnités journalières sont versées,
- Si affiliation à la caisse complémentaire en question.
Le nombre de points est calculé en fonction des points acquis l’année précédente, avec un plafonnement correspondant aux points de l’année avant l’arrêt maladie. L’attribution des points complémentaires se fait aussi longtemps que l’attribution des indemnités journalières.
Indemnités journalières : quelles conditions d’accès ?
Les critères d’éligibilité dépendent de la durée de l’arrêt :
- Arrêt court (≤ 6 mois) :
- Avoir travaillé au moins 150 heures au cours du trimestre qui précède l’arrêt
ou
- Avoir perçu un salaire au moins égal à 1 015 fois le montant du Smic horaire au cours des 6 mois civils qui précèdent l’arrêt (soit 12 058,20 € bruts en 2025)
- Arrêt long (> 6 mois) :
- Être affilié à la Sécurité sociale depuis au moins 12 mois et avoir travaillé au moins 600 heures au cours de l’année qui précède l’arrêt.
ou
- Avoir perçu un salaire au moins égal à 2 030 fois le Smic horaire au cours de l’année qui précède l’arrêt (soit 24 116,40 € bruts en 2025) et justifier d’au moins un an d’affiliation à la Sécurité sociale.
Bon à savoir : Avant de percevoir les indemnités journalières, un délai de carence de 3 jours est appliqué, sauf dérogation par convention collective.
Les spécificités pour les fonctionnaires
Dans la fonction publique, les agents bénéficient de congés maladie (congé maladie ordinaire ou longue maladie) avec maintien partiel ou total de leur traitement. Leurs pensions sont calculées selon des modalités spécifiques à leur statut.
